L’UTP vient de publier un Flash Mob sur le plan vélo et ses effets sur les villes et les mobilités. Quel public peut-il capter ? Quel est le meilleur scenario pour réduire l’autosolisme ? L’UTP formule plusieurs hypothèses pour que ce plan atteigne son objectif : améliorer la qualité de vie dans nos villes.
Adapter le plan vélo aux réalités locales
Le 14 septembre 2018, le Premier ministre dévoilait les grandes lignes du Plan vélo. Objectif : tripler l’usage du vélo sur les trajets domicile/travail d’ici à 2024. Mais, pour l’atteindre, les décideurs publics doivent décliner ce plan vélo à l’échelle locale. Comment adapter le plan vélo à la réalité du terrain ? Quelles incitations et restrictions mettre en place ? Grâce à l’analyse de l’étude UTP/ CEREMA de 2019 sur 176 000 personnes, l’UTP réalise des projections pour améliorer l’efficacité du plan vélo.
Réduire l’autosolisme, clé de la réussite du plan vélo
Selon l’analyse, le champ de prédilection du vélo (sans assistance électrique) se situe en priorité sur les trajets de moins de 5 km dont il représente 4,3% de part modale en Île-de-France et 4,9% hors Île-de-France. Certains trajets sont plus propices à un report modal de l’autosolisme vers le vélo. On sait, par exemple, qu’en Ile-de-France les trajets de banlieue à banlieue de moins de 5 km représentent près de 80% des déplacements courts autosolistes (contre 20% hors Île-de-France) : sur ces trajets, on observe un très fort potentiel de développement du vélo. De façon générale, un report exclusif des autosolistes vers les vélos pour tripler leur usage sur les déplacements domicile/travail de moins de 5 km ferait baisser la part modale de l’autosolisme de 48% en Île-de-France et de 27% hors Île-de-France.
Quelle articulation avec les transports publics ?
Sans autres politiques d’incitation ou de restriction complémentaires au plan vélo, ce dernier pourrait avoir un impact très aléatoire et pas forcément bénéfique. La bonne articulation du vélo avec les transports publics, au sein d’une stratégie globale de mobilité au niveau local, apparait comme l’un des leviers efficaces pour une mobilité efficiente. Une réflexion globale sur la bonne articulation entre le vélo et les transports publics est nécessaire pour tendre vers des villes durables et offrir une véritable alternative à l’autosolisme de courte distance.
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